En marge de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, le PNUD a organisé ce 12.12.2022 dans les enceintes du PNUD, un atelier d’échange sur l’approche de la masculinité positive et son rôle dans l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, dans l’objectif de sensibiliser les hommes afin que les caractéristiques de leur masculinité soient mises au profit du ménage et non à la confrontation entre l’homme et la femme, surtout pas à la domination et l’écrasement de la femme.

Le Représentant Résident du PNUD au Burundi Monsieur Mathieu CIOWELA dans son mot d’ouverture, a remercié le Gouvernement du Burundi qui ne ménage aucun effort dans la lutte contre les VBGs. Il a salué également la présence de l’ONU Femmes et de l’UNFPA au Burundi marquant l’importance de cette activité.
Il a signalé que de nombreuses formes et manifestations de la violence ainsi que la diversité des expériences vécues par les femmes de par le monde, révèlent les liens existants entre le patriarcat, les autres relations de domination et de subordination des femmes.
« La violence à l’égard des femmes est aussi bien un moyen de perpétuer la subordination des femmes qu’un effet de cette subordination. La violence à l’égard des femmes est donc avant tout un problème structurel et ne peut pas être attribuée aux seuls facteurs », a expliqué le Représentant Résident du PNU au Burundi.
Les formes de violences à l’égard des femmes sont très diversifiées et présentent un large éventail d’agressions : agressions sexuelles, viols, violences conjugales, harcèlement sexuel, harcèlement moral, inceste, mutilations génitales, mariages forcés, exploitation sexuelle, prostitution, privation d’argent, etc. Il est donc important de faire en sorte que les hommes soient mobilisés pour pouvoir lutter contre les VBGs.
Dans une séance de présentation, le Sociologue-Consultant Monsieur Pierre Claver SEBEREGE a fait sa présentation sur “l’approche de la masculinité positive“. Il a souligné que la masculinité est l’ensemble des traits physiques, comportementaux et cognitifs supposés caractériser la personne de sexe masculin ou attendus par la société pour caractériser l’homme.
Il a ajouté que les manifestations de cette masculinité sont multiples et dynamiques c’est-à-dire qu’elles évoluent dans le temps et dans l’espace.
Selon Monsieur SEBEREGE, les caractéristiques de la masculinité positive au Burundi sont puisées aussi bien dans la culture burundaise que dans les droits de l’homme. Quant à l’égalité et équité, il a annoncé que l’égalité de genre ne signifie pas les hommes et les femmes doivent devenir identiques, mais que leurs droits, responsabilités, chances, ne dépendront pas du fait d’être né de l’un ou l’autre sexe. Et l’équité de genre signifie qu’un traitement impartial doit être accordé aux hommes et au femmes, en fonction de leurs besoins respectifs.
Il recommande que parmi les actions à mener, il faut viser à sensibiliser les hommes afin que les caractéristiques de leur masculinité soient mises au profit du ménage et non à la confrontation entre l’homme et la femme, surtout pas à la domination et l’écrasement de la femme.
Monsieur Evariste HARERIMANA, de la part d’International Rescue Committee (IRC), a fait sa présentation sur “Engaging Men through Accountable Practices (EMAP).
Cette thématique parle de l’engagement des hommes à travers les pratiques redevables. Il a indiqué que IMAP a pour but de responsabiliser les intervenants auprès des femmes et filles tout le long de l’EMAP en les dotant du cadre et des outils nécessaires à cette fin.
Parmi ses objectifs, il s’agit de donner aux participants hommes les outils et connaissances pour refonder les systèmes de valeurs et de prévenir les actes de VFFF grâce à un changement de comportements. Il répond aux défis de l’implication des hommes et offre un cadre de pratique redevable pour s’assurer de leur efficacité et redevabilité envers les femmes et les filles.
Enfin, Monsieur Léonard NDIKIMINWE, Chargé des programmes à l’ONU femmes il a proposé aux participants de réfléchir sur les pistes de solutions par rapport aux deux présentations précédentes

Ainsi les participants à cet atelier ont démontré les bénéficiaires de ces démarches par leurs interventions :
- Le groupe « Abatangamuco » de la commune Giheta, en province Gitega qui ont montré l’impact de cette approche de la masculinité positive,
- Le groupe de la province Karusi, bénéficiaire de l’approche IMAP
- Le groupe NINDE de la commune Giheta, en province Gitega qui ont agrémenté ces activités en présentant des sketchs qui renseigne sur les VBGs.