Mme Francine Nzibarega conseillère politique, médias, Justice et sécurité au sein de l’Ambassade des Pays-Bas au Burundi, est contente de nous affirmer que le poste de conseillère politique n’avait jamais été auparavant occupé par une femme et considère ça comme le début d’un changement majeur pour les femmes, car on commence à les croire capable d’assurer des rôles importants.
Elle nous fait part de son parcours qui débute après ses études en Economie rurale en fondant une association qu’elle va appeler « Association pour la Promotion de la Fille Burundaise » car elle s’est rendu compte que les droits de la femme étaient facilement bafoués au sein de notre société en étant témoin de la difficulté qu’avaient ses anciennes camarades de classe de trouver un travail même si elles étaient très intelligentes.
A cette même époque elle se lance dans le métier de journaliste dans le studio Ijambo où elle sensibilise les gens à propos des droits de la femme.
« Mon parcours en tant que militante pour les droits de la femme a été très enrichissant car grâce à ce dernier j’ai pu parler de plusieurs fléaux qu’il faut éradiquer au sein de notre société, mais aussi d’ordre personnel j’ai pu aider ma famille, avoir de l’estime, des connaissances et assez de courage pour réaliser la majorité de mes rêves. » Dit-elle.
Parmi les rêves qu’elle a réalisés ; elle dit avoir investi dans le commerce en parallèle avec son travail, s’être lancée dans le monde de la mode en apprenant à coudre et a ajouté une activité de plus, l’agriculture en vue d’avoir plusieurs sources de revenu car nul ne connait l’avenir du coup pour se préparer à tout éventualité on se doit d’investir et élargir nos horizons.
“Je ne me croyais pas pouvoir faire autre chose qu’un travail de bureau mais dès que j’ai rejoint mes amis dans une société de commerce, mon esprit s’est ouvert et je me suis permis à me laisser tenter par de nouvelles expériences et grâce à mon travail j’ai pu avoir un capital avec lequel commencer le business.” affirme Mme Francine Nzibarega.
Etant détentrice d’un master en genre, ses études de spécialisation dans ce domaine lui ont appris que les femmes aussi peuvent réaliser chacun de leur rêve et exceller dans leur domaine. De ce fait interpelle toutes les filles et les femmes à travailler en synergie, épargner et investir dans de grands projets pour être en mesure de rivaliser avec le marché international. Elle ajoute que pour en arriver là, il faut commencer avec le peu qu’on a.
Chaque étape de notre vie nous aide à arriver là où on veut être,
Ce sont les paroles de Mme Florianne Favie Kaneza, conseillère en tout ce qui concerne l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes à l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Burundi qui parle de son parcours en tant que jeune fonctionnaire.
“Diplômée des humanités générales en Lettres modernes, j’ai eu des moments de découragement quant à mon choix de faculté des banques et finances, car dans la logique de mes proches et de tout le monde d’ailleurs, ce choix était incompatible à mes capacités en tant qu’une fille des lettres, ou en tant que jeune fille tout court parce que c’était considéré comme une faculté plutôt masculine, mais à cause de mon amour pour ce que je voulais devenir, j’ai continue avec mes études et j’ai percé.” Dit-elle
Mme Florianne avoue qu’à l’époque elle ne savait pas grand-chose à propos des finances, mais elle refusait d’être limitée par ce qu’on lui disait et voulait sortir de sa zone de confort, ce qui lui a permis d’exceller et de réussir dans ses études. Elle dit être convaincue que chaque étape de notre vie constitue une opportunité d’acquérir de nouvelles compétences qui devraient nous aider à arriver là où on veut être, comme pour son cas, ses études en banques et finances lui ont permis de pouvoir bien gérer les budgets dans sa carrière de gestionnaire des projets et de même, ses compétences acquises dans les lettres lui ont permis de pouvoir bien constituer et structurer ses idées car tout projet commence par une idée. « La vision que tu as de toi-même c’est ton capital primaire. » cite-elle en encourageant les jeunes d’arrêter de se dévaloriser et de prendre chaque obstacle comme une opportunité d’évoluer.
Pour elle, son rêve est de pouvoir créer de l’emploi pour plusieurs, même quand elle ne le peut pas son travail au sein de l’ambassade lui permet d’avoir accès à l’information sur les opportunités de travail, d’études et de ce fait je peux les partager avec les autres.
Elle encourage donc les jeunes surtout les jeunes filles à poursuivre leur passion ainsi que leur rêve car comme l’a dit Napoleon Hill: ”Tout ce que votre esprit peut concevoir et croire, il peut le réaliser.ʺ